once fucked, always fucked.

(NOM COMPLET) Jude Gregory Hudson. (ÂGE) Trente-six ans. (STATUT CIVIL) Célibataire, trop immature pour une relation digne de ce nom. (NATIONALITÉ) Canadienne. (MÉTIER) Standardiste. (DATE DE NAISSANCE) 04 mars 1984. (LIEU DE NAISSANCE) Winton, Canada. (SITUATION FINANCIÈRE) Si tu étais seul, ça n'irait pas plus loin que $$, mais on peut dire que tu peux compter sur ta famille, du coup, $$$$$. (COPYRIGHT) fiche (moonshadow), icons (marvelocks).

frère. T’es le pire de fratrie. Les Hudson, vous êtes une fratrie de quatre gamins. T’es le deuxième. Tu es celui qui en faisait voir de toutes les couleurs à ton frère et à tes sœurs. Celui qui leur faisait toujours de très mauvaises surprises. Tu leur faisais vivre un cauchemar, constamment, sans pause, tout le temps. Un vrai petit démon, rien ne te retenait. C’était une façon loufoque de leur montrer ton amour. Parce que ta famille, tu ferais tout et n’importe quoi pour elle. Tu es très protecteur, très attentionné. T’es généralement celui qu’ils appellent quand ils ont besoin de se confier. Après tout, tu n’es pas celui qui va juger. Non, tu essayes toujours d’être compréhensif, ouvert d’esprit, sans jugement, aucun. Tu es, étonnement, toujours de bons conseils même s’il arrive qu’on ne les prennent pas souvent en compte au vue de ton immaturité visible à des kilomètres. Une immaturité qui fait tâche dans la famille Hudson. Ton père, c’est un riche homme d’affaires qui, et personne ne peut le nier, à tout réussi dans sa vie. Il fait parti d’un de ces riches types qui a fait fortune grâce à sa chaîne d’hôtel, investi des parts importantes dans l’hôpital de la ville. Ta mère, elle gère tous ces comptes-là, c’est une femme intelligente ayant fait de grande études. Et le reste des Hudson ont suivi cette lignée. Toi, t’es le seul qui n'a pas fait d’études, t’es seul un peu trop rêveur. T’es le seul qui n’a jamais voulu faire un de ces boulots très prestigieux que tout le monde admire. Non, toi, t’as toujours voulu être chanteur. C’est comme que tu te retrouves à trente-six ans, éternel standardiste, un petit boulot que ton père te trouve à chaque fois, à squatter chez ta petite-sœur qui, elle, a réussi. Mais bon, à défaut d’être le cerveau de la famille, t’es le rigolo, celui sur qui tout le monde compte et fait confiance. Et très honnêtement, tu préfères largement ça à être avocat, médecin, ou une connerie du genre.

ami. Tu n’as aucun mal à te faire des amis. Généralement, avec ta belle gueule et ton sourire que tu fais naturellement à n’importe qui, on t’apprécie directement. D’autant plus qu’avec ton caractère de gamin de seize ans, ton immaturité constante, tu fais tout le temps des conneries, tu les enchaînes, même, parfois. De la sorte, tu as toujours quelque chose à raconter. Les gens aiment ce trait de caractère chez toi. Tu es le gars sympa, sur lequel on peut compter. Tu es le bon pote qu’on appelle quand on sort d’une soirée un peu trop bourré et qu’on ne veut pas s’expliquer. Tu sais rester à ta place et te rendre compte quand quelque chose ne te regarde pas. Tu es protecteur mais tu n’es pas lourd. Tu peux poser des questions mais jamais imposer un interrogatoire. On t’appelle quand on veut s’amuser, passer un bon moment et rigoler. Tu serais prêt à aller chercher tes amis dans un tout autre pays, des amis qui se sont foutus dans une merde noire, tu l’as déjà fait, d’ailleurs. T’es la bonne poire à payer une tournée à tout le monde même si tu n’as pas les moyens. Tu prends la carte de crédit d’urgence que t’as confié ton père. Une erreur de sa part. Tu es du genre à préparer les meilleurs enterrements de vie de garçon au monde. Tu prévois ça dans les moindres détails pour que rien ne dégénère mais qu’on puisse s’amuser. Tu sais faire le mélange parfait des deux, une qualité rare de nos jours.

chanteur. Tout a commencé à partir d’un pari entre amis. Celui de faire votre groupe de musique. Ça a commencé dans le garage de vos parents, pour bien correspondre aux préjugés. Le lycée terminé, eux, ils ont décidé de faire quelque chose de concret de leur vie, et toi, t’avais cette foutue d’ambition. Cette ambition qui te donnait la détermination pour écrire tes chansons, te perfectionner à la guitare. Tu as enchaîné des boulots plus ou moins stables dans ta vie, mais tu n’oubliais pas ton rêve. Loin de là. Peu importe où tu travaillais, tu emmenais ta guitare, et tu en jouais quand l’ennuie régnais. Tu mettais la bonne humeur autour de toi avec la musique et c’est ça qui te motivait. C’est ça qui t’a poussé à aller à Los Angeles, à faire écouter à un producteur les chansons que tu avais écrites de A à Z et enregistrer cela comme tu le pouvais. Seulement, même si à Winton tout le monde semblait apprécier ce que tu faisais, que tu étais devenu la petite coqueluche des bars de la ville, à Los Angeles, tu ne faisais pas le poids. Tu as été rejeté de la pire des façons, en étant rétrogradé à une belle gueule qui pourrait éventuellement réussir dans le cinéma, ce qui n’a jamais été ton ambition. T’es retourné à Winton, déçu et ayant provoqué la déception de tout le monde autour de toi. Surtout de ton père qui, l’air de rien, a été un brin fier de toi quand tu t’es infirmé et que tu as voulu partir à Los Angeles. De ce fait, tu restes toujours ce chanteur des bars de Winton puis, pour être sûr de boucler tes fins de mois, tu t’es mis à faire les mariages aussi. Certes, ce n’est pas exactement la carrière dont tu rêvais, loin de là, mais au moins, tu fais toujours de la musique. Tu n’es pas avide de la célébrité, tu veux simplement apporter un moment de bonheur aux gens autour de toi.

(ex) fiancé. Un miracle sans nom pour ta famille. Et pour toi aussi, d’un côté. Tu as trouvé une jeune femme, magnifique, intelligente, suffisamment dingue pour adhérer et comprendre tes rêves, tes ambitions, tes envies. Et tu l’aimais. Bordel, qu’est-ce que tu pouvais l’aimer. Tu aimais tout chez elle, même ses imperfections, et c’est assez amusant, à vrai dire, ce sont surtout ses imperfections que tu aimais. Elle est même allée jusqu’à te suivre à Los Angeles. C’est là que tu as su qu’elle t’aimait elle aussi. C’est là que tu as su que tu voulais faire ta vie avec elle, que tu voulais qu’elle soit là, à tes côtés, pour toujours. De ce fait, pour la première fois, en trente-trois ans, à l’époque, que tu as pris une décision tout seul, que tu as posé un genou à terre et que tu as posé la fameuse question. Une question qui a presque immédiatement trouvé une réponse. T’as préféré attendre avant de te marier avec elle, tu voulais d’abord avoir une carrière. Seulement, cette carrière n'a jamais vu le jour. Chaotiquement, t’es retourné à Winton, toujours avec ta fiancée avec toi, prête à t’aider, à te tenir à bout de bras alors que tu étais au bout du rouleau. Puis, tu es devenu trop encombrant pour elle, tu bousillais sa vie, au même titre que la tienne. Elle t’a avoué avoir eu une conversation avec sa mère, une conversation qui l’a certifié que tu n’étais pas fait pour elle. Cette histoire de mariage est une erreur, qu’il lui faut un homme, un vrai, que toi, t’étais qu’un gosse, encore. Tu t’es retrouvé sans carrière, sans boulot, sans ta fiancée, sans celle qui te donnait encore un instant de bonheur en ne te faisant qu’un sourire en coin. Un petit rappel s'est fait à ce moment-là, au cas où, il ne fallait pas que tu oublies ; t’es le raté des Hudson.

paumé. Ça fait rire les autres parce que tu en rigoles, parce que tu minimises la chose et que, de nature, tu ne te prends pas au sérieux, mais bordel, t’es vraiment, vraiment paumé. Tu es arrivé à un stade de ta vie où tu ne sais pas quoi faire, dans quel but. Tu n’as presque plus aucune motivation. Tu as misé tous tes espoirs sur cet enregistrement à Los Angeles et tu n’avais aucun plan B. Pas un seul. Rien de quoi rebondir. Si ce n’est un mariage qui ne va jamais voir le jour. Ajoutant à cela cette fameuse séparation, tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Bien sûr, tu es encore et éternellement le clown de la famille, de tes amis et proches, celui qui fait rire la galerie, qui ne manque de raconter une connerie tous les jours, histoire de bien commencer la journée, mais tu ne fais que te mentir à toi-même et aux autres. Tu n’es pas du genre à te plaindre, à te morfondre. Tu préfères rire, voir les autres s’amuser à tes côtés plutôt que de les voir te plaindre, te donner des conseils. Non, ça, c’est ta came. Tu es celui qui est rassurant, qui est drôle, qui est conseiller, attentionné. Tu ne supportes pas d’inverser les rôles, même avec les personnes que tu aimes énormément et qui s’inquiètent sincèrement pour toi et qui, quand elles te demandent comment tu te portes, le pensent réellement et cherchent une véritable réponse franche afin de t’aider. Non, cacher ce que tu ressens et mille fois plus simple. T’es un paumé de trente-six ans, tu ne sais pas quoi faire et t’es fauché. Enfin, en soit, non, tu ne l’es pas. Il y a le compte de ta famille, la famille Hudson, une des familles plus riches de Winton mais tu ne veux pas en dépendre. Alors, tu t’en sors difficilement tout seul. Même si tu vis chez ta sœur, tu tiens à aider financièrement même si ce n’est pas vivement conseillé au vue de ton faible salaire. Ouais, t’es un paumé, Jude. {FICHE}